hLES COREENNES : FESTIVAL D'AVIGNON
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FESTIVAL
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AVIGNON, FRANCE
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1998
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1- Message du Président de la République de Corée
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2- Pourquoi les Coréennes ?
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3- Présentation de la Fondation Samsung de la Culture
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4- Nouer la tradition avec la modernité : intentions du directeur artistique
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5- A la découverte de la musique coréenne traditionnelle
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6-La danse coréenne
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7- La danse bouddhique de YI Mae-bang
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8- Le P'ansori d'AN Sook-sun
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9- Le Saengsobyungju et le Suryounguhm
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10-Le solo de daegum et le Chungsunggok
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11- Kagok et le Taepyungga (hymne à la paix)
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12- Chunaengmu ( Chant du rossignol au printemps )
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13- Sujechon
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14-Institut National Coréen de Musique et de Danse Traditionnelles
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15- KIM Myung-ja et le Salpurichum
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16- Le shinawi
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17-KIM Duk-soo et son ensemble Samulnori - Hanullim
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18- Yook Tae-ahn / Subyok-tchiki, art martial
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19- Artistes et Installations artistiques
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20- Artistes et Danse et Musique
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21- Programme du festival et Réalisation de la brochure

[ 18 ] Yook Tae-ahn : Subyok-tchik, art martial



Comme son nom l'indique en coréen, le Subyok-tchiki est un art martial où seules les mains sont utilisées contre l'adversaire. Cette technique, dont les origines remontent à un passé très lointain, évolue aujourd'hui vers une pratique sportive, voire un jeu, ainsi que l'y autorise d'ailleurs son nom, chiki voulant dire "jeu".

Dans les pays voisins de la péninsule, on admet volontiers que les arts martiaux coréens ont, de tout temps, été une des principales marques d'identification du peuple coréen. Nombreux sont les documents qui rapportent que les Coréens excellent au tir à l'arc, ou que les jeunes cavaliers (hwarang) de l'époque Shilla (57 av. J.-C. -936) étaient sans rivaux pour la danse du sabre.

Les fresques tombales de Koguryo (37 av. J.-C. -668) font apparaître une scène d'art martial qui pourrait bien être du Subyok-tchiki. L'appellation elle-même apparaît, pour la première fois, dans des annales de la période Koryo (918-1392), et on la retrouve, sous des formes apparentées, dans des documents de la période Chosun (1392-1910).

Parmi les arts martiaux traditionnels plus connus du public, mentionnons le ssireum, sorte de lutte proche du sumo japonais, où deux adversaires s'affrontent en s'étreignant, et le Taekkyon, où les mouvements des pieds ont une importance capitale. Le Subyok-tchiki s'apparente au Taekkyon pour ce qui est du jeu des pieds, et au Kendo pour ce qui est des mains.

YOOK Tae-ahn s'est, dès le plus jeune âge, initié aux arts martiaux dans les clubs sportifs de Séoul. À l'université, il apprend le Kichonmun, le Taekkyon et le Subyok-tchiki et étudie ces arts sous leur angle académique.

Disciple de SHIN Han-seung, «Trésor Cuturel Intangible», et de KIM Il-dong, auprès de qui il approfondit sa connaissance des arts martiaux, et particulièrement du Subyok-tchiki, alors près de disparaître, YOOK Tae-ahn a l'habileté de mettre la technique apprise, mais aussi l'esprit de ces disciplines, au service de la danse traditionnelle, au développement de laquelle il apporte ainsi une contribution significative. Pour lui, la pratique des arts martiaux a pour but non pas de faire mal à son adversaire, mais d'apprendre à se dominer soi-même.

Quand on fait du Subyok-tchiki, on doit savoir contrôler sa respiration et ses gestes, rester poli et modeste.

YOOK Tae-ahn collabore depuis 1983 avec les artistes du spectacle vivant, participant à la formation et à l'entraînement des danseurs, et apportant sa contribution à la scénographie. Pareilles circonstances devaient nécessairement l'amener à rencontrer un jour le maître de Samulnori qu'est KIM Duksoo, dont il est devenu le compagnon de route.